ÉTAT DE SANTÉ DE LA FAUNE

Rapport Annuel du RCSF 2017 - 2018

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INTRODUCTION DU RAPPORT SUR L’ÉTAT DE SANTÉ DE LA FAUNE


Cette année, nous présentons notre rapport annuel en tant que « rapport sur l’état de santé de la faune ». Ce rapport vise deux objectifs, le premier consiste à attirer l’attention sur certaines problématiques importantes en santé de la faune considérées à partir du point de vue privilégié de nos centres régionaux et de notre réseau. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un rapport exhaustif sur la santé de l’ensemble des animaux sauvages du Canada ni d’un inventaire complet des activités du RCSF, ce rapport vise une meilleure sensibilisation des Canadiens à certaines facettes importantes de la santé de la faune. Il vise aussi à encourager la communication entre les nombreuses disciplines chargées de la promotion, de la protection et de la gestion de la santé de la faune. Le second objectif consiste à présenter l’état actuel des programmes du RCSF en vue d’assurer la transparence de ses opérations dans une optique de reddition de comptes.

Le RCSF s’efforce constamment de protéger les animaux sauvages contre les nombreux facteurs qui les menacent, comme la pollution, les changements climatiques et les maladies infectieuses. Il doit aussi relever certains défis, comme la protection des valeurs sociales que représentent les animaux sauvages et la préparation à l’émergence de maladies infectieuses qui menacent la santé, l’agriculture et l’innocuité des aliments. Les défis à relever sont malheureusement trop nombreux et trop fréquents. À une époque où les ressources sont stables ou en déclin, le RCSF doit prendre des décisions stratégiques quant au déploiement de ses ressources et de son expertise en vue d’améliorer son efficience en tant qu’agent de changement. L’identification des espèces, des situations et des endroits où la surveillance, la recherche et les actions peuvent améliorer plus efficacement l’état de santé est au cœur même de l’évolution du RCSF à partir d’une organisation de surveillance jusqu’à un réseau d’intelligence en santé de la faune.

Bien que le RCSF ait considérablement progressé au cours des vingt-cinq dernières années, des défis subsistent et les travaux se poursuivent. Pour relever ces défis, le RCSF doit plus que jamais stimuler l’innovation, se procurer de nouvelles informations pouvant être utilisées et mises en pratique par ses agences partenaires et offrir de nouveaux services. Le personnel, les professeurs et les stagiaires du RCSF jouent le rôle de leaders en matière d’innovation, aussi bien en développant de nouveaux modèles de gouvernance et de nouveaux tests diagnostiques de pointe qu’en favorisant une compréhension approfondie du fonctionnement de la santé de la faune. Le RCSF est extrêmement reconnaissant du soutien continu de ses institutions hôtes. Grâce à la relation gagnant-gagnant établie avec celles-ci, il dispose de l’expertise et de la capacité nécessaires pour réagir à des problématiques pressantes en santé de la faune. En plus d’assurer à ses institutions hôtes un rendement sur investissement en matière de recherche, il leur permet d’agir en tant que chef de file face à des enjeux sociaux importants. Il leur offre aussi des occasions de formation incomparables.

Nous continuerons d’assumer nos rôles de base en tant que leaders, innovateurs, réseauteurs et motivateurs pour appuyer la communauté de la santé de la faune au Canada et à l’étranger et militer en sa faveur. En prévision de l’approbation de l’Approche nationale en santé de la faune au Canada par les ministres responsables de la biodiversité à l’échelon fédéral, provincial et territorial, nous envisageons une nouvelle ère en santé de la faune au cours de laquelle une communauté de pratique grandissante pourra collaborer plus efficacement au maintien de la santé de la faune. Nous espérons que notre rapport sur l’état de santé de la faune favorisera l’émergence de nouvelles idées et activités.

Craig Stephen

Directeur général, RCSF

Patrick Zimmer

Directeur de l’exploitation, RCSF

 

 

 

LES TRAUMATISMES AU CANADA


Les traumatismes sont probablement la cause la plus importante, bien que sous-estimée et insuffisamment étudiée, des blessures et mortalités chez les animaux sauvages. Pendant trop longtemps, le spectre des infections émergentes a occupé la plus grande partie de la recherche et de la surveillance de la faune même si un grand nombre d’animaux sauvages succombent à des traumatismes. L’impact des chats domestiques avec ou sans propriétaire sur les oiseaux chanteurs est incomparable puisqu’on estime que 250 millions d’oiseaux sont ainsi tués chaque année au Canada. Par ailleurs, à chaque minute en Amérique du Nord, on compte une collision d’un véhicule avec un animal de grande taille. Les blessures par balles, les collisions avec des fenêtres, les traumatismes provoqués par des turbines ou d’autres appareils s’ajoutent à cette liste. Tout comme chez les baleines noires, une espèce en danger dont il est question dans le présent rapport, les traumatismes peuvent être un élément déterminant de l’extinction d’une espèce. Compte tenu de la popularité croissante des sources d’énergie alternatives, on peut s’attendre à une augmentation des traumatismes provoqués par des éoliennes ou des hydroliennes. Par ailleurs, l’urbanisation multiplie les mortalités dues à des traumatismes. On sait que les traumatismes subis par des animaux sauvages ont aussi des impacts sur les humains. Ainsi, le déplacement des corridors de navigation ou des territoires de pêche en vue de protéger les baleines noires a des impacts économiques tout comme les collisions de véhicules avec des animaux sauvages qui nécessitent des hospitalisations. Les impacts des traumatismes subis par les animaux sauvages sur la société et les individus peuvent s’avérer graves et parfois même fatals.

On peut facilement identifier les causes des traumatismes, contrairement à celles des maladies infectieuses, et prendre les mesures nécessaires pour réduire les dangers potentiels. Ainsi, en gardant les chats à l’intérieur, on peut protéger considérablement les oiseaux chanteurs et les petits mammifères. En s’assurant d’installer correctement les mangeoires d’oiseaux ou en installant des barrières visuelles, on peut aussi réduire les mortalités d’oiseaux dues à des collisions avec des fenêtres. Par ailleurs, on peut avoir recours à certaines solutions d’ingénierie, comme la construction de barrages respectueux des poissons et l’installation de passerelles destinées aux animaux sauvages ou de barrières physiques le long des routes et des voies de chemin de fer. Les infrastructures d’énergie alternative peuvent également être installées stratégiquement hors des habitats des animaux sauvages. Il faut surmonter de nombreux obstacles pour prévenir les infections et la pollution qui affectent les animaux sauvages et réagir en conséquence. Compte tenu des nombreuses options réalistes qui s’offrent à nous pour réduire l’impact des traumatismes, le temps est sans doute venu de mettre l’accent sur la sensibilisation du public et d’entreprendre les actions nécessaires pour modifier les interactions des humains avec les animaux sauvages. Tout cela pourra réduire les impacts des traumatismes sur la conservation, l’économie et la santé, ce qui est la priorité des programmes de santé de la faune.

  

L’impact des traumatismes sur la santé de la faune

Une mortalité massive de baleines noires de l’Atlantique du Nord (16 baleines) provoquée par des collisions avec des vaisseaux ou des enchevêtrements dans des filets de pêche a été observée entre le printemps et l’automne 2017. Par ailleurs, environ 400 oiseaux migrateurs ont succombé à la suite d’une collision avec un édifice à Galveston, au Texas, au cours d’une même nuit, en mai 2017. Bien que ces événements tragiques fassent ressortir l’importance des traumatismes en tant que cause de mortalité chez les animaux sauvages, on ne s’y attarde pas toujours suffisamment.

Figure 1 : Nombre d’incidents dus à des traumatismes rapportés au RCSF pendant une période de 5 ans (2013-2017), par province.

 

Chaque année, les traumatismes sont responsables d’un nombre considérable de blessures et de mortalités. On estime que le nombre de collisions d’oiseaux avec des fenêtres pourrait atteindre 25 millions par année au Canada et que 14 millions d’oiseaux succombent chaque année à des collisions avec des véhicules. Au cours de la seule année 2000, des milliers de collisions entre des véhicules et des mammifères ont été rapportées. Bien que les mortalités de reptiles et d’amphibiens sur les routes soient généralement sous-rapportées, on estime que 94 % des collisions avec des animaux pourraient toucher ces espèces.

Dans le cadre de la production du présent rapport sur l’état de santé de la faune, nous avons effectué une recherche dans les bases de données sur les traumatismes rapportés au RCSF pendant une période de 5 ans s’étendant de 2013 à 2017. Cette recherche a révélé 4 892 incidents dont 3 043 (62,2 %) étaient reliés à des oiseaux, 1 743 (35,6 %) à des mammifères et 106 (2,2 %) à des animaux d’autres groupes (Figure 2). Les collisions avec des véhicules avaient été responsables de la majorité de ces incidents, soit 1 507 (30,8 %) et les collisions avec des structures de 742 incidents (15,2 %). Ces deux types de collisions combinés avaient donc été responsables de 2 249 (46 %) des incidents rapportés. Les humains avaient été responsables de 540 (11 %) incidents (autres que les collisions avec des véhicules). Des mésaventures avaient causé 139 (2,8 %) incidents et la prédation 447 (9,1 %). Les causes de 1 517 (31 %) des incidents n’ont pu être identifiées.

Figure 2 : Nombre d'incidents par catégorie d'animaux pour chaque catégorie de trauma.

 

Les rapports et soumissions de la part du public s’avèrent essentiels à la réussite de la surveillance de la santé de la faune par le RCSF. Si vous retrouvez des animaux sauvages malades, morts ou blessés, veuillez communiquer avec votre Centre régional du Réseau de la santé de la faune.

Pour de plus amples renseignements sur les traumatismes, veuillez consulter nos infographiques intitulés Reducing Bird-Window Collisions et Reducing Wildlife-Vehicle Collisions et le rapport intitulé Rapport d’incident, Épisode de mortalité de baleines noires de l’Atlantique Nord dans le golfe du Saint-Laurent produit en collaboration. Par ailleurs, si vous êtes à l’Île-du-Prince-Édouard ou à Terre-Neuve, vous pouvez rapporter les traumatismes observés chez des chauves-souris à l’aide de Toll-Free Bat Number.

 

Mortalité de baleines noires de l’Atlantique Nord, été 2017

La baleine noires de l’Atlantique Nord, Eubalaena glacialis, est une espèce de grandes baleines en danger (jusqu’à 90 tonnes et 18 mètres de longueur). La côte est du Canada et des États-Unis représente l’habitat principal de cette espèce iconique qui lutte pour sa survie depuis de nombreuses années. On observe maintenant un déclin de la population ainsi qu’un faible taux de reproduction dus à des enchevêtrements dans des filets de pêche ou à des collisions mortelles avec des navires. La population globale de cette espèce a été estimée à environ 450 animaux en 2018 dont seulement 105 femelles. Compte tenu de l’absence de naissances au cours de la dernière saison de reproduction, certains scientifiques prédisent l’extinction de cette espèce au cours des 25 prochaines années à moins que de sérieuses mesures soient entreprises. Le RCSF a assuré le leadership lors de la mise en œuvre d’une partie de ces mesures. Ainsi, il a procédé à des nécropsies visant à étudier les menaces actuelles et émergentes pouvant affecter cette espèce considérée en danger critique d’extinction.

Au cours de l’été et de l’automne 2017, le RCSF a enquêté sur un événement de mortalité sans précédent observé chez les baleines noires au cours duquel douze (12) carcasses ont été retrouvées flottantes ou échouées dans le golfe du Saint-Laurent ; cinq (5) baleines vivantes ont aussi été retrouvées enchevêtrées dans des filets de pêche entre les mois de juin et septembre. Des nécropsies exhaustives ont été effectuées sur sept (7) carcasses par une équipe composée d'employés et de bénévoles de Pêches et Océans Canada (MPO) et de la Marine Animal Response Society [MARS] sous la supervision de vétérinaires des centres régionaux du RCSF pour l’Atlantique et le Québec. Six de ces carcasses avaient été remorquées sur la terre ferme par le MPO. La septième baleine s’était échouée naturellement aux Îles-de-la-Madeleine.

 

 

 

POINTS SAILLANTS DE LA SURVEILLANCE


La surveillance, soit par balayage ou ciblée, demeure l’élément fondamental de la capacité du RCSF de fournir un portait fiable de l’état de santé de la faune. La collecte de données à long terme permet d’identifier les tendances au niveau des maladies endémiques qui révèlent des changements importants. La collecte aléatoire d’échantillons demeure toutefois essentielle à la découverte de nouveaux cas ou d’événements inhabituels.

Tendances entourant les maladies endémiques

Virus du Nil occidental (VNO)

www.cwhc-rcsf.ca/wnv.php

Un taux d’activité relativement élevé du VNO a été observé chez les animaux sauvages au cours de l’été 2017 au Québec et en Ontario. Sauf quelques exceptions, les cas de VNO ont été diagnostiqués chez des oiseaux de proie au Québec. En Ontario, on a plus fréquemment obtenu des tests positifs chez les corneilles, bienq que dans 22 % des cas il s’agissait d’oiseaux de proie. Le VNO a également été diagnostiqué chez un écureuil gris retrouvé mort au sud du Québec et chez un cormoran à aigrettes, un cygne trompette et un dindon sauvage en Ontario. Compte tenu qu’une plus grande diversité d’oiseaux affectés par le virus a été observée dans l’ensemble des centres régionaux du RCSF, il faut élargir l’éventail d’animaux sauvages à surveiller au-delà des corvidés pour obtenir un portrait exhaustif de l’écologie de la maladie. Une forte corrélation a été observée chaque année entre le nombre de cas de VNO chez les animaux sauvages et chez les humains. La maladie se manifeste habituellement chez les humains quelques semaines seulement après l’apparition des premiers cas chez les animaux sauvages d’une même région.

Maladie débilitante chronique en Saskatchewan

www.cwhc-rcsf.ca/cwd.php

La maladie débilitante chronique (CWD en anglais) continue de représenter une préoccupation majeure en termes de conservation. De nouvelles données sur la vulnérabilité à la maladie chez des primates autres que les humains ont augmenté les préoccupations en matière de santé publique en 2017. Bien que les soumissions des chasseurs aient augmenté en 2017, l’obtention de la taille d’échantillons souhaitée représente toujours un défi, limitant ainsi notre capacité de suivre la propagation de la maladie. Des résultats positifs ont été obtenus chez 13,5 % des 823 ongulés testés en Saskatchewan. La majorité des animaux affectés étaient des cerfs mulets et des cerfs de Virginie. Des tests positifs ont aussi été obtenus chez un plus faible nombre d’orignaux et de wapitis.

Rage

www.cwhc-rcsf.ca/quarterly_report.php

Les réponses à la rage s’appuient sur les services de diagnostic fournis par le RCSF. La recherche, de même la surveillance ciblée, permettent d’exclure la présence de la rage dans les endroits où des animaux sauvages sont affectés de maladies similaires sur le plan clinique, comme le distemper. En 2017, le RCSF a examiné 1 860 animaux dans une optique de détection de la rage. Les examens pathologiques préliminaires ont révélé la nécessité d’effectuer des tests de la rage chez 1 485 animaux. De nombreux animaux soumis à ces tests provenaient du Québec. Le RCSF, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et le gouvernement du Québec collaborent à un programme de surveillance visant la détection du virus de la rage du raton-laveur et le suivi de sa propagation dans la province. Plusieurs ratons-laveurs et moufettes rayées atteints de la rage ont été retrouvés dans le cadre de ce programme. Les résultats de la surveillance ont permis d’identifier les zones où certaines mesures de contrôle devaient être mises en place, notamment une réduction de la densité des hôtes du virus et la mise en œuvre de programmes de vaccination chez les ratons-laveurs sauvages. En plus de sa participation au programme de surveillance ciblée au Québec, le RCSF a effectué des tests de la rage sur près de 500 animaux. Ces tests se sont révélés positifs chez 13 chauves-souris dont 3 en provenance du Nouveau-Brunswick, 3 du Québec, 1 de l’Ontario, 5 de la Saskatchewan et 1 de l’Alberta. Dans tous les cas, il s’agissait de grandes chauves-souris brunes (sérotines brunes), sauf dans le cas de l’Alberta où il s’agissait d’une chauve-souris argentée. Le RCSF collabore étroitement avec ses partenaires provinciaux et fédéraux, notamment avec l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) en vue de mieux intégrer et partager l’information résultant de la surveillance au Canada. La plateforme d’intelligence en santé de la faune du RCSF (WHIP) joue un rôle crucial dans le cadre de ce programme.

 

Nouvelles menaces et épidémies

Trichomonase

Lorsque les gens commencent à apercevoir des oiseaux chanteurs morts ou malades près des mangeoires, ils veulent se renseigner sur les causes de cette situation et sur la façon d’y remédier. En 2017, le RCSF a lancé une réponse multi-provinciale à une épidémie de trichomonase qui sévissait dans l’est du Canada, à partir de l’Ontario jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador.

La trichomonase (aussi appelée trichomoniasis, canker ou frounce) est une maladie infectieuse observée chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle est causée par le parasite microscopique Trichomonas gallinae. Depuis 2005, on retrouve de plus en plus de passereaux ayant succombé à cette maladie au Royaume-Uni. La trichomonase a initialement été documentée chez des oiseaux sauvages au Canada atlantique en 2007. On ne connaît pas vraiment la cause de l’émergence de cette maladie chez les passereaux. De plus en plus de données probantes indiquent toutefois que les mangeoires et les bains installés à l’extérieur à l’intention des oiseaux pourraient en être responsables.

Au début de juillet 2017, le Centre régional de l’Atlantique a commencé à recevoir des rapports de la part du public de passereaux retrouvés morts ou malades présentant des signes de trichomonase. La confirmation de cette maladie par le RCSF et la documentation produite pour freiner sa propagation ont suscité un intérêt hors du commun chez le public et dans les médias. De nombreux autres incidents potentiels observés au Canada atlantique, au Québec et en Ontario ont ensuite été rapportés par le public et examinés par le RCSF.
En vue de répondre aux préoccupations du public et de mieux évaluer les impacts potentiels de l’épidémie de trichomonase, le RCSF a produit rapidement du matériel de sensibilisation à l’intention de ses partenaires gouvernementaux. Des fiches d’information incluant des recommandations sur les mangeoires d’oiseaux ont rapidement été mises à la disposition du public dans les médias sociaux. Cette mesure a permis aux citoyens de participer au système de surveillance, contribuant ainsi à l’amélioration de la situation.

La popularité croissante des mangeoires d’oiseaux a fait augmenter la fréquence des maladies infectieuses et leur propagation. Celles-ci peuvent être transmises par la multiplication des contacts entre les oiseaux autour des mangeoires ou encore par une contamination de la nourriture ou des mangeoires elles-mêmes par divers organismes microbiens. Il existe de plus en plus de données probantes à l’effet que l’offre de nourriture à des fins récréatives à des oiseaux ou à des mammifères sauvages devrait être déconseillée. Le RCSF a aussi produit d’autres types de matériel de sensibilisation à l’intention du gouvernement et du public. Ce matériel encourage les gens à utiliser des moyens plus conviviaux et plus sécuritaires pour attirer les oiseaux chanteurs. On y explique les mesures d’hygiène à respecter lorsqu’on choisit d’installer des mangeoires ou des bains destinés aux oiseaux.

La collaboration entre les trois centres régionaux du RCSF de l’est du Canada a permis la détection de l’épidémie de trichomonase ainsi qu’une surveillance efficace. Elle a aussi permis le partage de points de vue sur les sources potentielles de l’épidémie et une transmission rapide de l’information nécessaire pour réagir à la maladie. Cette situation illustre la pertinence d’une approche de réseau décentralisé pour répondre rapidement aux menaces émergentes.

        

 

 

As the popularity of supplemental bird feeding increases, so too have the extent and frequency of infectious diseases that may result from increased contact between birds at feeders and contamination of the feed or feeders with infectious organisms. Like mammalian wildlife species, there is mounting evidence recreational supplemental feeding should be discouraged. The CWHC produced additional outreach material to help government and the public select more bird friendly ways to attract and help songbirds as well as instructions on hygiene for feeders and waters for those who must continue to feed birds.

The collaborative effort of our three eastern regional centres allowed the CWHC to effectively track this outbreak, share insights into the sources and possible origins, and rapidly share information to help people respond to this disease. It is an example of the value of a distributed network approach to rapidly respond to emerging threats.

Épidémies et événements inhabituels

Maladie hémorragique épizootique

Les premiers cas de maladie hémorragique épizootique ont été identifiés cette année chez deux cerfs de Virginie retrouvés à London, Ontario. Bien qu’on observe plus généralement cette maladie aux États-Unis, quelques rares cas ont été détectés au sud de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan. Les épidémies semblent plus fréquentes depuis quelques années ; elles sont aussi observées plus au nord. La réaction rapide du RCSF et la transmission d’information à cet égard ont permis d’obtenir le soutien du public quant au rapport de cas potentiels.

Exposition aux rats dans les zones urbaines défavorisées

La surveillance et la recherche effectuées à Vancouver ont révélé des contacts étroits et fréquents entre les rats et les humains dans les quartiers les plus pauvres de Vancouver. Le risque de tels contacts est accru par l’injection de drogues et la pratique d’activités extérieures. Il a été démontré que les rats sont vecteurs de divers agents pathogènes zoonotiques. Certains de ces pathogènes présentent une résistance significative aux agents antimicrobiens (p. ex. SARM) qui peut être transmise aux humains. Les travaux du RCSF ont permis d’identifier les facteurs de risque pouvant être ciblés pour orienter l’éducation et les autres mesures à adopter pour réduire la transmission de pathogènes entre les rats et les humains.

Détection originale et alertes

La surveillance par balayage du RCSF continue de permettre l’émission d’alertes précoces. Ainsi, le RCSF a identifié le premier cas d’infection au nématode Philometra rubra chez un bar rayé. Cette découverte a une incidence sur la réintroduction des espèces disparues. Le RCSF a en outre identifié les premiers cas de maladie lymphoproliférative virale chez des dindons sauvages au Québec, de maladie hémorragique épizootique chez un cerf en Ontario et de tularémie chez des animaux sauvages en zone urbaine à Saskatoon. La maladie transmise par des tiques dans des endroits situés plus au nord a été détectée pour la première fois par le RCSF.

Surveillance de la résistance aux antimicrobiens

Pour répondre à cette situation urgente en matière de santé publique, il importe de comprendre comment la résistance aux médicaments se déplace dans l’environnement. La détection de Staphylococcus aureus et de Clostridium difficile résistants à la méticilline (SARM) chez des rongeurs en zone urbaine et périurbaine laisse supposer l’existence de nouvelles voies de transmission d’une telle résistance entre les animaux et les humains.

Événements touchant de multiples espèces

La capacité d’avoir une vision plus large est l’un des avantages de l’appartenance à un réseau dans lequel de nombreux partenaires peuvent collaborer à l’étude de maladies affectant diverses espèces. Par exemple, les diagnostics posés par le RCSF ont joué un rôle crucial lors du diagnostic du premier cas bien documenté de mortalité massive multi-espèces de poissons, d’oiseaux et de mammifères marins associée à une intoxication paralysante par les mollusques due à une prolifération d’algues toxiques.

Innocuité alimentaire

Les enquêtes sur les maladies contribuent parfois à apaiser la peur. Par exemple, une étude approfondie des lésions observées sur des grands corégones a contribué à calmer les préoccupations d’une communauté quant aux risques d’intoxication au mercure ou d’infections par des cestodes zoonotiques associés à la pêche de subsistance. Les décisions des chasseurs en matière de consommation alimentaire peuvent s’appuyer sur les tests de dépistage de la maladie débilitante chronique effectués sur les cerfs.

 

 

 

 

 

 

INNOVATION ET ACQUISITION DE NOUVELLES CONNAISSANCES


Les innovations du RCSF favorisent l’amélioration du bien-être animal et de la surveillance. Elles fournissent de nouveaux choix quant aux actions à entreprendre ainsi que des idées novatrices en matière de gouvernance et de gestion des problèmes. On retrouve ici une liste exhaustive des publications et présentations du RCSF.

 

ORIENTATION DES ACTIONS À ENTREPRENDRE

Les projets de recherche appliquée du RCSF ont permis de découvrir des stratégies novatrices de prévention et de contrôle des maladies chez les animaux sauvages. Par exemple, les études effectuées au Centre régional de l’Ouest et du Nord et les modèles écologiques qui y ont été développés sont à la base des expériences de gestion visant à réduire l’exposition des cerfs aux prions. Par ailleurs, en s’appuyant à la fois sur l’épidémiologie de terrain, la pathologie diagnostique et des examens de laboratoire, le Centre régional de l’Atlantique a confirmé l’efficacité de certaines mesures simplifiées pouvant être mises en œuvre par le public pour réduire le risque de maladies associées aux mangeoires d’oiseaux. Des études épidémiologiques menées sur des rats en zone urbaine par le Centre régional du Pacifique ont révélé la nécessité de réévaluer l’impact des méthodes traditionnelles de contrôle des animaux nuisibles sur l’augmentation du risque de zoonoses. Le centre du Pacifique collabore en outre avec des partenaires universitaires et gouvernementaux à l’exploration de nouveaux traitements de la gale psoroptique chez le mouflon du Canada.reduce the risk of bird-feeder associated diseases. Epidemiological studies of urban rats at our Pacific Centre have suggested the need to re-evaluate if traditional pest control methods increase the risk for certain zoonoses. Our Pacific Centre is also collaborating with university and government partners to explore new ways to treat free ranging bighorn sheep for Psoroptic mange.

PROMOTION DU BIEN-ÊTRE

La santé et le bien-être sont des concepts interreliés. Le RCSF continue à proclamer la nécessité de réduire au maximum les préjudices pouvant résulter d’études ou de mesures de gestion chez les animaux sauvages. Par exemple, le Centre régional du Québec appuie les chercheurs et les gouvernements qui souhaitent réduire la mortalité ou les blessures associées à l’anesthésie ou à la capture chez certains animaux, comme la macreuse à front blanc et le phoque. Le Bureau national et le Centre régional de l’Atlantique collaborent à la sensibilisation et à l’éducation du public quant à la valeur sociétale des chauves-souris. Ces entités collaborent aussi avec des chercheurs à la définition de pratiques exemplaires entourant la manipulation des chauves-souris.

APERÇU DE L’INNOVATION PAR LE RCSF

91 PUBLICATIONS

7 chapitres de livres
83 articles scientifiques avec révision par des pairs
1 article de magazine
15 rapports stratégiques

102 PRÉSENTATIONS

63 présentations orales
9 affiches scientifiques
30 présentations comme conférencier invités

 

3000+ RAPPORTS ONT ÉTÉ GÉNÉRÉS

sur ~ 200 espèces différentes

 

2940 ABONNÉS DANS LES MÉDIAS SOCIAUX

2 121 Facebook, 647 Twitter, 172 Instagram
95 messages blogs - 2 372 « j’aime » sur Facebook

AMÉLIORATION DE LA SURVEILLANCE

La découverte de nouveaux moyens de détection des tendances et des menaces a permis d’améliorer la sensibilisation et la préparation. Par exemple, le Dr Colin Robertson, un associé du RCSF de l’Université Wilfrid-Laurier a évalué les limites de l’analyse spatiale des données de surveillance de la faune et souligné les occasions à saisir à cet égard. La mise à jour de la base de données nationale du RCSF sur les maladies de la faune, effectuée par le Bureau national, a donné naissance à une plateforme d’intelligence en santé de la faune qui prend en compte un plus vaste éventail d’indicateurs de surveillance. Cette plateforme permet une analyse plus rapide des situations, favorisant ainsi une meilleure sensibilisation et la mise en œuvre de mesures plus appropriées. Les centres régionaux de l’Alberta et de l’Atlantique ont développé, mis à l’essai et évalué des outils de science citoyenne et de savoir écologique traditionnel qui permettent d’étendre la surveillance à des zones hors de la portée habituelle du RCSF. Le Centre régional de l’Ontario et du Nunavut a développé et déployé un outil de production de rapports qui est offert sur le web à l’intention des chasseurs et d’autres intervenants. Cet outil permet de rapporter des événements jugés inhabituels ou préoccupants en matière de santé de la faune à partir d’un téléphone cellulaire. Le Centre régional de l’Alberta a joué un rôle crucial en développant des tests non invasifs permettant de mesurer le stress chez le bœuf musqué à partir d’échantillons de poils.

PROMOTION DE NOUVELLES IDÉES

Dans un monde en pleine évolution, il importe de s’appuyer sur des idées novatrices pour améliorer la rapidité, l’efficacité et l’efficience des programmes de santé de la faune. C’est pourquoi le Bureau national du RCSF est en train d’élargir la définition du concept de « réduction des préjudices » développé en réponse aux toxicomanies, dans une optique de santé publique, en vue de l’appliquer à des problématiques complexes en santé de la faune. Le Bureau national milite aussi en faveur d’une nouvelle vision du rôle de la faune en insistant sur la nécessité de préparer la communauté humaine aux changements climatiques. Dans le cadre de son rôle de codirecteur d’un Centre collaborateur de l’OIE, le RCSF travaille à la définition des compétences et capacités requises dans les systèmes nationaux de santé de la faune en collaboration avec d’autres programmes, ailleurs au monde.

 

 

APPROCHE NATIONALE DE LA SANTÉ DE LA FAUNE AU CANADA

Le RCSF continue à appuyer ses partenaires fédéraux quant à l’approbation de l’Approche nationale sur la santé de la faune au Canada. L’année 2018-2019 sera consacrée, entre autres, à l’élaboration de plans détaillés entourant l’identification des priorités et l’obtention de ressources. L’évaluation de la performance des services vétérinaires au Canada menée par l’OIE a révélé que le RCSF est une infrastructure essentielle en santé de la faune au pays et que sa collaboration est cruciale pour la mise en œuvre de l’approche nationale.

OUTILS D’ÉVALUATION DU RISQUE
 

Un outil intitulé Wildlife Health Situation and Response Analysis a été développé par le RCSF à la demande d’Environnement et Changements climatiques Canada. Un guide intitulé Risk Assessment and Management Guide a été développé pour la division de l’aquaculture de la région du Pacifique de Pêches et Océans Canada. Ces deux outils visent le développement d’une approche reproductible d’évaluation du risque opérationnel pouvant faciliter la prise de décision en cas d’incertitude.

INTELLIGENCE DE LA SANTÉ – INFLUENZA AVIAIRE

Un nouvel outil permettant de réunir et d’évaluer divers ensembles de données animales et environnementales liées à la détection précoce de l’influenza aviaire a été développé et mis à l’essai en 2017. Cet outil a favorisé une meilleure compréhension des choix, des attentes et de la capacité d’entrevoir les modèles. Il a aussi fait ressortir de nouveaux moyens permettant de raffiner la plateforme d’intelligence en santé de la faune du RCSF.

ÉTAT DU PROGRAMME


MESURE DE LA PERFORMANCE

Les attentes entourant la description et la mesure des résultats des programmes augmentent constamment. Compte tenu de la nécessité accrue de rendre des comptes à une époque où les ressources se font de plus en plus rares, il est important d’offrir une valeur ajoutée aux partenaires et de justifier l’existence de programmes qui reçoivent un financement public. Il est tout aussi important de démontrer la capacité du RCSF d’anticiper des besoins sociétaux en pleine évolution, de s’adapter en conséquence et d’y répondre, de même que sa capacité d’innover et de maintenir son efficience.
En vue de répondre à des attentes en pleine évolution, le RCSF a lancé un nouveau programme visant à vérifier la santé de ses programmes. Ainsi, il a commencé à surveiller systématiquement divers indicateurs sélectionnés en vue d’évaluer sa réponse aux attentes de ses partenaires en matière de sensibilisation à diverses situations, d’appui aux décisions et de maintien d’une approche nationale. Cet ensemble initial d’indicateurs a été choisi en s’appuyant sur la capacité du RCSF de mesurer les résultats de manière fiable et reproductible et de relier ceux-ci aux buts et priorités organisationnels (tableau 1).

Thème Attribut Cibles de surveillance
Sensibilisation aux situations Les échantillons examinés reflètent la diversité des espèces ainsi que la diversité géographique et écologique du Canada. Suivi de l’évolution des modèles de soumission des échantillons.
Les résultats de surveillance sont disponibles en temps opportun. Évaluation de la rapidité de la production de rapports, de l’entrée d’information et du partage des résultats.
Transmission rapide d’information exacte à ceux qui en ont besoin. Fréquence et portée des rapports techniques, des alertes et des communications dans les médias sociaux.
Appui aux décisions Accessibilité à l’information contextuelle et incorporation de celle-ci pour transposer l’information de surveillance en savoir. Capacité d’accéder à l’information contextuelle et d’utiliser celle-ci pour complémenter les extrants de surveillance.
Disponibilité de l’expertise du RCSF pour appuyer les décisions de ses partenaires. Stabilité et croissance de la capacité de base du RCSF et de sa communauté de pratique.
Contribution à l’identification des priorités, des choix d’action et des stratégies de gestion en santé de la faune. Demandes d’assistance et commentaires sur les impacts des produits d’information.
Stabilité du programme Ressources financières répondant aux besoins changeants et croissants. État des finances.
Ressources humaines et infrastructure répondant aux besoins changeants et croissants. Nombre et diversité du personnel du RCSF et de sa communauté de pratique. Stabilité des relations avec les institutions hôtes.

Tableau 1 - Ensemble préliminaire d’indicateurs sur l’état du programme.

La nouvelle plateforme d’intelligence en santé de la faune (WHIP) du RCSF facilitera l’extraction uniforme et fiable de l’information provenant de tous les centres régionaux lors de la production du rapport de performance. Certains des indicateurs retenus feront l’objet d’un rapport annuel, tandis que d’autres seront rapportés en fonction d’un cycle de 3 ou 5 ans. Cette année, le RCSF présente un premier aperçu des indicateurs auxquels on peut avoir rapidement accès via sa plateforme d’intelligence (WHIP). Les rapports subséquents sur l’état de santé de la faune fourniront de l’information sur les changements apportés et sur l’élargissement de l’ensemble d’indicateurs.

L’évaluation du programme et de sa performance est un aspect important de la démonstration de la réussite d’un programme de santé de la faune et des obstacles à surmonter. Grâce à l’adoption d’un processus spécifique et du choix de certains indicateurs, le RCSF est en mesure de s’améliorer à l’interne, d’assurer une mise en œuvre continue et efficiente de ses programmes et de fournir de l’information de la plus haute qualité.

 

SENSIBILISATION AUX SITUATIONS

But : Disposer d’un nombre suffisant de cas représentant une variété d’écosystèmes et d’espèces de l’ensemble du Canada pour accroître la confiance quant à la détection et au rapport des nouvelles tendances et menaces par le RCSF.

Évaluation : Le RCSF continue de disposer d’un nombre stable de cas provenant de tous ses centres régionaux. Ces cas reflètent une diversité d’espèces et d’écosystèmes. Comme dans de nombreux programmes de santé de la faune, on observe toutefois une surreprésentation des oiseaux et des mammifères et une sous-représentation des espèces marines et aquatiques. Les échantillons soumis au RCSF proviennent surtout du sud du Canada et des alentours de ses centres régionaux. Il importe donc de continuer à trouver des moyens novateurs permettant de capter des signaux relatifs à la santé de la faune au-delà des zones habituellement desservies. Le système de surveillance en place continue de démontrer son efficacité au niveau de la détection de nouvelles maladies, de l’évolution des espèces, de la distribution spatiale des maladies déjà identifiées et de la contribution du RCSF à l’analyse des tendances entourant certaines maladies particulièrement préoccupantes. Selon un sondage mené par le RCSF en 2018, les rapports trimestriels, les rapports techniques et les messages transmis dans les médias sociaux répondent aux besoins de nombreux partenaires.

Actions : Le RCSF explore de nouveaux moyens permettant d’améliorer ses partenariats pour centraliser l’information. Ainsi il souhaite agir comme leader lors du développement de l’Approche nationale de santé de la faune et contribuer au développement du réseau de santé de la faune du Système canadien de surveillance de la santé animale (SCSSA). Le RCSF déploiera sa plateforme d’intelligence en santé de la faune tout en poursuivant sa collaboration avec ses centres régionaux et ses associés quant au développement et à l’automatisation de moyens à faibles coûts permettant d’accéder à des ressources gratuites offertes en ligne. Il continuera aussi à encourager les projets de science citoyenne. Les mesures internes d’assurance et de contrôle de la qualité permettront d’améliorer l’entrée des données dans la plateforme d’intelligence en termes de rapidité et d’exhaustivité tout en augmentant la capacité du RCSF de fournir des analyses plus régulières des données de surveillance nationale.

 

NOMBRE DE CAS RÉSULTANT DE LA SURVEILLANCE PAR BALAYAGE, PAR RÉGION

NOMBRE DE CAS DE CERTAINES
MALADIES SÉLECTIONNÉES

RAGE

Examinés 2605
Positifs 25

SYNDROME DU MUSEAU BLANC

Examinés 365
Positifs 11

INFLUENZA AVIAIRE

Examinés 2321
Positifs 181

VEUILLEZ NOTER: Veuillez
noter que tous les virus Influenza
aviaire détectés étaient de souches
nord-américaines faiblement
pathogènes. Les soumissions
provenant d’oiseaux vivants et
d’animaux morts.

MALADIE DU
DÉPÉRISSEMENT CHRONIQUE

Examinés 1187
Positifs 107

VIRUS DU NIL OCCIDENTAL

Examinés 2277
Positifs 136

3 513 ANIMAUX AU TOTAL APPARTENANT À OF 265 ESPÈCES DIFFÉRENTES

 

TOTAUX PAR RÉGION

Pacifique: 370
Prairies: 1 109
Centre du Canada: 1 556
Atlantique: 410
Nord: 68
Oiseaux
Mammifères
Autres
Oiseaux    Mammifères    Autres

Les chiffres à jour peuvent être trouvés sur la page des rapports trimestriels sur le site web.

NOMBRE DE CAS DE CERTAINES
MALADIES SÉLECTIONNÉES

RAGE

Examinés 2605
Positifs 14

SYNDROME DU MUSEAU BLANC

Examinés 365
Positifs 11

INFLUENZA AVIAIRE

Examinés 2321
Positifs 181

VEUILLEZ NOTER: Veuillez
noter que tous les virus Influenza
aviaire détectés étaient de souches
nord-américaines faiblement
pathogènes. Les soumissions
provenant d’oiseaux vivants et
d’animaux morts.

MALADIE DU
DÉPÉRISSEMENT CHRONIQUE

Examinés 1187
Positifs 107

VIRUS DU NIL OCCIDENTAL

Examinés 2277
Positifs 136

 

Figure 3 : Espèces examinées par le RCSF en 2017.

Figure 4 : Agrégation géographique des soumissions au RCSF. Seules les données provenant des régions rapportant les coordonnées géographiques des soumissions sont incluses.
Note : Les données pour la Colombie-Britannique, le Yukon, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest sont disponibles, mais la résolution spatiale est insuffisante pour permettre cette analyse.

 

APPUI AUX DÉCISIONS

But : Acquérir et déployer l’expertise technique nécessaire pour répondre aux demandes actuelles. Accroître le nombre de consultations sur des projets spéciaux ou autres dans le cadre des activités de base du RCSF.

Le programme global de surveillance par balayage du RCSF fournit les assises de nombreuses décisions en matière de gestion. Une surveillance plus ciblée s’avère toutefois nécessaire dans certains cas. Le RCSF dirige un grand nombre de projets spéciaux très diversifiés, allant de l’évaluation des risques à la recherche et à la surveillance ciblée, pour permettre à ses partenaires de prendre des décisions fondées sur des données probantes.

Figure 5: Revenus générés par les projets spéciaux.

 

Évaluation : Au cours des cinq dernières années, le nombre de projets spéciaux a augmenté de 65 %, tandis que le financement total de ces projets est passé de ~1,1 million à plus de 2,4 millions $. Cette situation fait ressortir une demande croissante d’expertise spécialisée et diversifiée en santé de la faune. Les projets spéciaux représentent maintenant plus de 60 % du financement en espèces du RCSF, soit une hausse de près de 20 % comparativement à il y a tout juste cinq ans. Cette augmentation est due en partie à l’augmentation du nombre de projets et au déclin des revenus entourant la surveillance par balayage. Cette surveillance constitue pourtant la plus grande partie de l’infrastructure sur laquelle s’appuient les projets spéciaux. L’érosion de cette infrastructure a fait augmenter les coûts des services dispensés quant à certaines problématiques particulières.

Associés/Affiliés

Bureau national
Colombie-Britannique
Alberta
Ouest/Nord
Ontario/Nunavut
Québec
Atlantique

La communauté de pratique du RCSF continue de s’agrandir grâce à l’intégration d’associés et d’affiliés démontrant de l’intérêt et de l’enthousiasme envers l’adoption d’une approche nationale de santé de la faune tout en détenant l’expertise correspondante. La collaboration étroite du RCSF avec le National Wildlife Health Center des États-Unis et Wildlife Health Australia a fourni un nouvel éclairage sur la façon d’élargir son expertise et sur les occasions à saisir à cet égard.

La réussite du lancement du projet d’intelligence en santé de la faune du RCSF ainsi que la validation du concept dans le cas de l’influenza aviaire ont permis l’acquisition d’une nouvelle capacité de collecte et d’utilisation de l’information qui s’ajoute à la capacité actuelle de diagnostic et de recherche.

Actions : Le développement de la Plateforme d’information en santé de la faune ainsi que les nouveaux efforts des centres régionaux en matière de science citoyenne seront encouragés en vue d’augmenter la capacité du RCSF d’incorporer une plus grande variété de types de données. En favorisant une sensibilisation plus large et diversifiée à certaines problématiques, ces mesures augmenteront la capacité du RCSF d’anticiper les problèmes sur une plus grande superficie du Canada. Le Bureau national ouvrira un poste d’épidémiologiste, à titre expérimental, en 2018-2019, en vue d’augmenter la capacité du RCSF de répondre aux demandes croissantes sur des sujets particuliers et d’élargir son réseau d’associés et d’affiliés pouvant répondre sur une base ad hoc aux demandes d’expertise.

 

STABILITÉ DU PROGRAMME - FINANCES

But : Maintenir six centres régionaux complètement opérationnels en plus d’un bureau national afin de répondre aux demandes actuelles. Avoir la stabilité financière nécessaire pour appuyer les besoins de croissance stratégique et d’intervention rapide du RCSF en fonction d’un cycle de planification quinquennal.

Évaluation : Compte tenu que le financement du RCSF demeure diversifié, aucun de ses partenaires ne doit assumer à lui seul les coûts entourant la prestation d’un programme national. La gestion efficiente du RCSF ainsi que ses partenariats permettent une réduction considérable des coûts. Une faible proportion des revenus du RCSF est consacrée aux services administratifs, la plus grande partie de ceux-ci étant consacrée à la prestation des programmes. Les contraintes financières actuelles font toutefois obstacle à la mise en œuvre des principales actions visant à mieux anticiper les risques. Les revenus globaux du RCSF ont augmenté légèrement depuis l’année précédente, tout comme les dépenses. La réduction actuelle du financement des activités de base compromet la prestation de certains programmes, particulièrement dans deux (2) centres régionaux qui se sont joints au réseau en tant que modules autofinancés. Pour éviter une perte financière nette, le RCSF a dû réduire le nombre de projets spéciaux et aussi, dans une certaine mesure, les ressources humaines. Les coûts entourant les programmes ciblés ont été réduits par l’utilisation de l’infrastructure d’exploitation existante et du personnel déjà en place dans les programmes de surveillance par balayage. D’autres économies ont été réalisées par l’intégration de multiples programmes compte tenu qu’une soumission peut être examinée en fonction de multiples objectifs. Une diminution des ressources liées au programme de base du RCSF pourrait nécessiter un taux de recouvrement plus élevé sur des extrants ciblés, ce qui augmenterait les coûts des services à l’avenir. Bien que deux (2) partenaires fédéraux aient conclu des ententes de financement pluriannuelles avec le RCSF, la majorité du financement est planifié et distribué annuellement, ce qui empêche toute planification stratégique.

Actions : Le RCSF collaborera avec ses partenaires gouvernementaux à la mise en place d’une approche nationale entièrement capitalisée en santé de la faune. Cela permettra d’augmenter l’efficience des partenariats tout en remédiant au déclin continuel du financement du RCSF. L’accent sera mis sur le recrutement de nouveaux partenaires, la revitalisation des ententes de partenariat arrivées à échéance et la recherche de financement additionnel pour des projets spéciaux dans une optique de réduction des coûts d’exploitation. Le RCSF poursuit sa recherche de nouveaux partenaires en s’appuyant sur les partenariats existants, comme son partenariat avec Pêches et Océans Canada, pour améliorer ses connaissances et sa capacité de répondre à ses objectifs de surveillance.

 

 

REVENUES

  Généraux Ciblés 

Totaux (en argent)

En nature Totaux en argent + en nature
Agriculture et Agroalimentaire Canada 212 410 212 410 212 410
Agence canadienne d'inspection des aliments 150 000 271 280 421 280 421 280
Environnement et Changement climatique Canada 440 000 164 783 604 783 604 783
Direction générale de la santé des 4 972 4 972 4 972
Pêches et Océans Canada 35 927 35 927 35 927
Parcs Canada 150 000 22 100 172 100 172 100
Agence de la santé publique du Canada 240 000 240 000 240 000
Colombie-Britannique - Agriculture 454 214 454 214 81 156 535 370
Colombie-Britannique - Environment 10 000 10 000 10 000
BC First Nations Health Authority 7 500 7 500 7 500
Colombie-Britannique - Forests, Lands & Natural 10 000 10 000 10 000
Genome British Columbia 222 717 222 717 222 717
Cultivons l'avenir 2 195 837 195 837 195 837
Nouveau-Brunswick 10 259 3 500 13 759 13 759
Terre-Neuve-et-Labrador 21 700 21 700 21 700
Territoires du Nord-Ouest 16 000 75 000 91 000 91 000
Nouvelle-Écosse 9 500 9 500 9 500
Nunavut 15 000 15 000 15 000
Ontario - Agriculture, alimentation et affaires rurales 71 000 71 000 71 000
Ontario - Santé et Soins de longue durée 100 000 100 000 100 000
Ontario - Richesses'naturelles 80 000 120 000 200 000 200 000
Île-du Prince-Édouard - Environment 4 735 4 735 4 735
Île-du Prince-Édouard - Health 2 050 2 050 2 050
Québec - Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 105 000 75 753 180 753 180 753
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation 35 000 35 000 35 000
Québec - Ministère de la Santé et des Services sociaux 10 000 10 000 10 000
Saskatchewan Agriculture and Food 72 000 72 000 72 000
Saskatchewan Environment 41 309 242 000 283 309 283 309
Yukon 14 000 14 000 14 000
University of Calgary 100 370 100 370
University of Guelph 211 111 211 111
Université de Montréal 211 111 211 111
University of Prince Edward Island 211 111 211 111
University of Saskatchewan 11 000 7 200 18 200 261 000 297 400
United States Department of Agriculture 15 513 15 513 15 513
Producteurs d'œufs d'incubation du Canada 2 888 2 888 2 888
Les Producteurs de poulet du Canada 7 219 7 219 7 219
Les Éleveurs de dindon du Canada 4 331 4 331 4 331
Autres revenus 110 725 110 725 110 725
REVENUS TOTAUX  1 468 475 $  2 405 947 $  3 874 422 $ 1 075 489 $ 4 949 911 $

 

DÉPENSES

  Généraux Ciblés 

Totaux (en argent)

En nature Totaux en argent + en nature
Salaires et avantages sociaux 1 022 349 948 971 1 971 321 420 000 2 391 321
Équipement 12 918 135 016 147 934 300 000 447 934
Coûts diagnostiques 193 249 526 941 720 190 56 299 776 489
Gestion 67 713 152 937 220 650 220 650
Déplacements 42 375 51 607 93 982 93 982
Autres 50 581 258 962 309 543 299 190 608 733
Frais généraux 194 375 125 136 319 511 319 511
DÉPENSES TOTALES 1 538 561 $ 2 199 570 $ 3 783 131 $ 1 075 489 $ 4 858 620 $
           
EVENUS MOINS DÉPENSES     (115 086) $  206 377 $  91 291 $ 0 $ 91 291 $

 

 

Personnel

Bureau national

Craig Stephen – Directeur exécutif
Patrick Zimmer – Chef de l’exploitation
Kevin Brown – Gestionnaire des services de l’information
Bevan Federko – Programmeur/analyste
Chintan Mehta – Programmeur/analyse
Dale Jefferson – Gestionnaire des données et des communications
Nadine Kozakevich – Comptable (WCVM)
Nataliya Morgun –Adjointe aux finances (WCVM)
Jane Parmley – Épidémiologiste (Ontario/Nunavut)
Jordi Segers – Coordonnateur national du syndrome du museau blanc (Atlantique)

Associés

Colin Robertson - Wilfred Laurier University
Todd Shury - Parcs Canada
Brett Elkin - Government of Northwest Territories
Gordon Stenhouse - Foothills Research Institute Grizzly Bear Research Program

 

Colombie-Britannique

Hein Snyman - Co-directrice régionale, pathologiste vétérinaire 
Helen Schwantje - Co-directrice régionale, vétérinaire provinciale de la faune
Chelsea Himsworth - Co-directrice régionale, pathologiste vétérinaire 
Cait Nelson - Directrice régionale adjointe, biologiste provinciale en santé de la faune
Shari Wilmot - Vétérinaire provinciale de la faune
Vicki Bowes - Pathologiste aviaire
Tony Redford - Pathologiste aviaire
Ann Britton - Pathologiste des mammifères
Glenna McGregor - Pathologiste des mammifères
Steven Raverty - Pathologiste des mammifères
Erin Zabek - Bactériologiste
Tomy Joseph - Virologiste
Michael Pawlik - Fish Pathologist
Dory Kirkbright - Fish Pathologist
Laura Baseler - Fish Pathology Post-Doctoral Fellow
Nancy Dewith - Épidémiologiste
Brian Radke - Vétérinaire en santé publique
Jane Pritchard - Directrice du laboratoire et vétérinaire en chef

 

Alberta

Susan Kutz – Directrice régionale
Samuel Sharpe – Pathologiste de la faune
Collin Letain – Technicien coordonnateur en santé de la faune

Associés

Dr. Judit Smits - University of Calgary Faculty of Veterinary Medicine
Dr. Nigel Caulkett - University of Calgary Faculty of Veterinary Medicine
Dr. Owen Slater - University of Calgary Faculty of Veterinary Medicine
Dr. Susan Cork - University of Calgary Faculty of Veterinary Medicine

 

Ouest/Nord

Trent Bollinger – Directeur régional 
Lorraine Bryan – Pathologiste
Marnie Zimmer – Biologiste de la faune

Associés

Heather Fenton - Government of the Northwest Territories Department of Environment and Natural Resources

Affiliés

Emily Jenkins - Western College of Veterinary Medicine

 

Ontario/Nunavut

Claire Jardine – Directrice régionale 
Doug Campbell – Pathologiste vétérinaire 
Lenny Shirose – Biologiste
David Cristo – Coordonnateur des communications et des projets
Laura Dougherty - Technicien de la faune

Associés

Ian Barker - University of Guelph Ontario Veterinary College

 

Québec

Stéphane Lair –Directeur régional
Kathleen Brown – Technicienne de laboratoire 
Judith Viau – Technologue en santé animale
Viviane Casaubon - Technicienne en santé de la faune
Claire Grosset

Associés

Émilie L. Couture – Zoo de Granby

 

Atlantique

Pierre-Yves Daoust - Coordonnateur régional (Avril-Décembre 2017)
Megan Jones - Coordonnateur régional (Février-Mars 2018)
Laura Bourque - Pathologiste de la faune
Jordi Segers - Coordonnateur national du syndrome du museau blanc
Darlene Weeks - Technicienne de la faune
Fiep de Bie - Technicienne de la faune
Tessa McBurney - Atlantic Bat Conservation Project Technician

Associés

Scott McBurney - Atlantic Veterinary College
Ted Leighton - Western College of Veterinary Medicine
Gary Conboy - Atlantic Veterinary College
Spencer Greenwood - Atlantic Veterinary College
David Overy - Atlantic Veterinary College
María Forzán – Atlantic Veterinary College
Raphaël Vanderstichel, Atlantic Veterinary College

 

 

 

NOTRE MISSION

Jouer un rôle de premier plan en partenariat dans la promotion et la protection de la santé de la faune et des Canadiens par l’investigation et l’action.

NOTRE VISION

Un monde sécuritaire et durable à la fois pour la faune et la société.